Henri Pichette : Pour Max Rouquette

J’aime Vert Paradis. C’est beau. C’est simple et nature. C’est fort. C’est énergique et tendre tout ensemble. C’est étoffé de passion et de sagesse très unies. C’est profond. C’est enraciné en terre ancestrale, de même que fleuri à l’air du temps. C’est de la vérité vivante au service du légendaire des innocents. C’est pathétique à force de lumière blessée par flèche d’amour. C’est transparent comme des larmes qui coulent de source. C’est fait au jour la journée aussi bien à la splendeur du soleil seul que sous les étoiles myriadaires de la belle nuit bénigne. C’est fait avec le corps et le cosmos. C’est occitan et universel. C’est généreux jusqu’au génie. Celui qui a des yeux pour lire, verra combien au long comme au fond de cette œuvre témoignent la chaleur d’un cœur, la curiosité d’une raison, la quête et les questions d’une âme d’homme qui sent le plus sincère désir de croire, et ne l’ose… Pourtant Dieu sait que Dieu est pour quelque chose dans le don et l’inspiration de ce merveilleux et grand créateur qu’est le poète languedocien Max Rouquette, dont la parole d’aujourd’hui s’élève sur les ailes de l’éternelle Poésie.

Henri Pichette. Paris, avril 1981


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