Avec des photographes

"Max Rouquette a écrit, regardé le monde avec des photographes et je crois que c'est très significatif. Ayant un regard bien particulier sur le monde et étant capable de le transmettre, il éprouvait un grand plaisir et une grande fraternité à travailler avec les photographes. Max Rouquette était très sensible à l'image. C'était un écrivain, mais un écrivain qui s'intéressait à tous les arts."

Philippe Gardy

La cloche d'or

La cloche d'or

Photographies de Harold Chapman et Claire Parry
Textes de Max Rouquette

1989, éditions Bibliothèque 42
Épuisé

Saint-Guilhem-du-Désert

Saint-Guilhem-du-Désert,
dix siècles en 4 saisons

Photographies de Harold Chapman et Claire Parry
Textes de Max Rouquette

1993, éditions Bibliothèque 42
Épuisé

C'est au début des années 80 que Max Rouquette rencontre le photographe anglais Harold Chapman, à l'occasion d'un reportage pour le magazine "Connaissance du Pays d'Oc". Installé depuis 1963 à Saint-Guiraud (tout près de Saint-Saturnin où Max Rouquette se retirait l'été), Chapman avait acquis une réputation internationale, notamment dans les années 1950 avec ses photographies légendaires de l'hôtel parisien "le Beat Hôtel" et de ses locataires : Allen Ginsberg, Williams Burroughs, Brion Gysin… tous les grands écrivains américains de la Beat Generation. Max Rouquette, Harold Chapman et sa compagne Claire Parry (également photographe) vont réaliser ensemble deux ouvrages : La cloche d'or, consacré à la Moyenne vallée de l'Hérault, puis Saint-Guilhem-du-Désert, dix siècles en 4 saisons. Ces deux livres sont malheureusement épuisés.

 

Lac du Salagou, Souche-Rouquette

Lac du Salagou,

Photographies de Georges Souche, textes de Max Rouquette

1996, éditions Bibliothèque 42
Réédition 2005, éditions Cardabelle
Épuisé

En 1995, après que Harold Chapman et Claire Parry soient retournés vivre dans leur Angleterre natale, Max Rouquette rencontre Georges Souche, un photographe originaire de la moyenne vallée de l'Hérault, qui travaille alors sur un projet de livre sur le lac du Salagou. Ses photographies enthousiasment l'écrivain, et c'est le début d'une complicité qui donnera naissance à deux ouvrages, le Lac du Salagou, miroir aux cent visages (1996) et Larzac (1999).

Replacé dans le contexte d'une oeuvre aussi multiple que celle de Max Rouquette, ce Lac du Salagou, au premier abord, semblera peut être un texte secondaire, un divertissement, et, pour certains, une concession. Mais ce serait faire erreur : nous avons là un livre fort et révélateur de ce qui constitue le coeur battant de l'oeuvre de l'écrivain. Ce qui nous émeut et attire notre attention avant tout ici, c'est la méditation poétique (en français, hormis quelques poèmes occitans tirés du recueil Lo Maucòr de l'unicòrn) sur un paysage transformé de fond en comble à une date encore très récente. Le lac du Salagou, ainsi, rejoignait tout naturellement un des grands thèmes de l'écriture de Max Rouquette : l'œuvre inexorable du temps, qui change l'aspect des paysage et y abandonne, muettes et pathétiques, les traces mortes du passé et des activités humaines désormais achevées. Les textes de Rouquette, en contrepoint des photographies de Georges Souche, savent non pas nous dire, mais nous rendre sensible ce sentiment mêlé, qui n'est pas fait de nostalgie ni de mélancolie un peu facile, mais nous renvoie sans relâche à ce qui tisse l'existence même du monde : le tremblement du temps, jouant son jeu de patiences et d'impatiences, jour après jour. Chaque photographie fait naître un texte qui n'en est pas le commentaire, ni l'illustration servile, mais apparaît plutôt comme un autre paysage, doté de son propre langage. Bien que française, l'écriture du Lac du Salagou nous conduit â la source même de la musique rouquettienne : à ces moments où, du silence, naît l'élan de la parole, avec des rythmes et des accents que l'on n'oublie pas.
(Philippe Gardy, 1997)

Voir des photographies extraites de l'ouvrage sur www.lac-salagou.com

Larzac, Souche-Rouquette

Larzac

Photographies de Georges Souche
Textes de Max Rouquette

1999, éditions Cardabelle
Épuisé

Le projet du livre Larzac fut construit dans le sens inverse du projet précédent, où les photographies avaient précédé les textes. Ici, c'est Georges Souche qui, de 1997 à 1999, va s'employer à "mettre en images" un texte inédit de Max Rouquette sur ce "lambeau de ciel attaché à son ciel", auquel l'écrivain avait déjà consacré de très belles pages dans Vert Paradis (Le hautbois de neige) et dans plusieurs recueils de poèmes.

Voir la présentation sur le site des éditions Cardabelle

Tambourin, photos Camberoque

Le jeu de balle au tambourin

Photographies de Charles Camberoque
Textes de Max Rouquette

1998, éditions Bibliothèque 42
Épuisé

Max Rouquette a joué un rôle prépondérant dans la renaissance du jeu de balle au tambourin, un sport traditionnel alors en perdition dans les années 30. Il est à l'origine de la création de le Fédération Française, dont il sera le président pendant de longues années.

Après la publication en 1948 d'un ouvrage qui en codifiait les règles (le jeu de balle au tambourin, IEO), sa rencontre avec le photographe Charles Camberoque 50 ans plus tard était inévitable. Charles Camberoque, fils du peintre Jean Camberoque qui avait illustré la première édition de Verd Paradís, n'a cessé de poursuivre un travail photographique sur les rites et les traditions de l'homme méditerranéen, et particulièrement dans les régions occitanes. Largement illustré de photographies en noir et blanc qui magnifient la gestuelle de ce jeu fascinant, cet ouvrage est introduit par un texte de Max Rouquette qui donne toute sa dimension à ce qui était, pour lui, bien plus qu'un simple sport.

le bout du monde, photos Bernard Plossu

Le bout du monde : Saint-Guilhem-du-Désert

Photographies de Bernard Plossu
Texte de Max Rouquette
Préface de Gil Jouanard
2001, Anatolia / Éditions du Rocher
Épuisé

Dans cet ouvrage paru en 2001 à l'initiative de Samuel Brussels, des éditions du Rocher, Bernard Plossu nous donne à voir son regard singulier sur le site de Saint-Guilhem-le-Désert, fort différent de celui d'Harold Chapman en 1993. Dans un noir et blanc à la tonalité souvent sombre, ses photographies laissent planer tout au long de l'ouvrage un climat à la fois mystérieux et intimiste. Le petit format de l'ouvrage et le choix de la mise en page, avec de larges marges blanches autour des images, restitue le silence des lieux et le recueillement de celui qui les pénètre.

Le très beau texte de Max Rouquette qui introduit l'ouvrage, paru une première fois en 1986 dans un ouvrage collectif publié par les Amis de Saint-Guilhem, replace les photographies dans le contexte du lieu, de l'histoire, et de la légende de Saint Guilhem, en qui "il y avait du géant et du gueriier, du moine et de l'ouvrier, de l'éphèmère en son passage à l'éternel".


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