Bestiaris

 

Bestiaire

Bestiaire

Édition bilingue
Traduction française de l'auteur.

2000, éditions Atlantica

Disponible

 

Sorte de carnet de notes de près d'un siècle de familiarité complice avec la nature -celle de la garrigue héraultaise et de ses hôtes, minuscules souvent-, cette anthologie tourne le dos à la facile tentation de l'anthropomorphisme. L'évocation de l'animal, réel ou fabuleux, y est autant l'expression d'un parti-pris d'entomologiste que le révélateur d'une participation diffuse à l'infini cosmique, dont Rouquette dévoile avec une science économe et sûre les arcanes.

Alchimiste serein, l'écrivain cherche au coeur de l'homme une animalité brute où la fragilité est aussi le gage de toute-puissance, les libellules écrivant "Au ciel du miroir / Le huit couché de l'infini" ("Escriure au cèl dau miralh / Lo uoch espandit de l'incanabale"), comme les pattes repliées des cigales mortes semblent soutenir le poids du ciel - "E sos pichòts braces plegats / Coma se retenian lo pes dau cèl".

P-J Catinchi (Le Monde)

 

 

Bestiaire II

Bestiaire II

Édition bilingue
Traduction française de l'auteur.

2005, éditions Fédérop

Disponible

 

Dans ce second Bestiaire (Max Rouquette en avait envisagé trois autres qu'il n'eut pas le temps de mener à bien), l'auteur dépouille son écriture de toute emphase lyrique pour rechercher une simplicité extrême. La galerie animalière se poursuit, cortège renouvelé de "présences innombrables dont le regard, souvent indéchiffrable, interpelle l'écrivain ...", comme écrit Philippe Gardy, qui y décrypte, derrière l'apparente limpidité du tableau, des "images souvent vertigineuses" jaillies des profondeurs de l'imaginaire, aux lisières des "abîmes du temps et de l'espace". On peut cependant se contenter d'une lecture toute simple, au premier degré, de ces textes que leur légèreté rend presque impalpables, simple galerie de masques déroulée sur l'idéale limpidité du mystère des choses et des êtres.

 

 


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