Tota la sabla de la mar

 

Max Rouquette, Tout le sable de la mer

Tout le sable de la mer

Roman

Version française, traduction de l'auteur.

2005, éditions le Trabucaïre

Disponible

 

 

Max Roqueta, Tota la sabla de la marTout le sable de la mer, le deuxième des romans écrits par Max Rouquette dans la dernière période de son existence, poursuit l’exploration parallèle des mystères de l’être humain et de ceux du monde dont témoignait La quête de Pendariès. Le sujet, le cadre et les personnages sont tout différents. Cette longue méditation, qui prend souvent la forme d’un monologue, ou plus exactement, de soliloques, raconte de quelle façon une sibylle antique, comme il en existait alors près de la ville de Cumes, dans le sud de l’Italie, entreprend, au terme d’une sorte de contrat passé avec la divinité au service de laquelle elle s’est mise, un voyage, évidemment sans fin, dans l’éternité. Et comment ce voyage, qui s’effectue à travers des métamorphoses successives mettant à contribution le règne animal, puis le végétal et le minéral, est finalement un échec : l’éternité n’est qu’une autre façon, plus terrible et plus lancinante, d’éprouver ce que les créatures mortelles connaissent au long de leur brève existence, et plus fortement encore quand elles ont le sentiment que leur fin est devenue proche.

Construit à l’image d’une spirale sans fin, rythmé par les épreuves de la métamorphose, Tout le sable de la mer prend la forme d’une descente vertigineuse au cœur de la présence matérielle du monde. Les diverses manifestations de la vie, plantes, animaux ou rochers, n’y forment plus, peu à peu, qu’un seul être, à la fois immense et cependant irrémédiablement fragmenté, pulvérisé.

(Ph.Gardy)

 


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